KWAN YIN
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GUAN YIN
Symbole
Déesse chinoise de la compassion, surnommée Mère de la Miséricorde, très vénérée dans le bouddhisme.
« Celle qui observe toutes les souffrances dans le monde » - c'est le sens du nom Kwan Yin. Et le titre de Bodhisattva indique le rang du niveau spirituel qui se trouve au-dessus du niveau d'Arhat et en-dessous du niveau de Bouddha.
La compassion est un état dans lequel un être est fortement relié aux autres, au point de ressentir leurs joies et leurs peines comme siennes. Son nom entier signifie ” observant les pleurs du monde”. Elle avait en fait atteint l’illumination d’être un Bouddha, mais elle a choisi de continuer à servir la Terre en devenant un “Pu Sa”.
Elle est souvent représentée par une robe blanche, portant à la main un flacon rempli de l’eau de vie, et dans l’autre main, une branche de saule pleureur, assise sur une fleur de lotus. Une légende dépeint Kwan Yin avec mille bras lui permettant de toucher et de répondre aux innombrables pleurs de l’humanité. Les Chinois l’invoquent pour recevoir sa protection et sa compassion.
On la voit ici debout sur un dragon ce qui la rend extrêmement puissante pour améliorer le “chi“ des habitations.
Kwan Yin joue en grande partie le même rôle que la Sainte Mère (Bixia yuanjun / Shengmu), sauf peut-être en ce qui concerne les accouchements ; pour le reste, on lui fait apporter des enfants, les guérir, etc.
Histoire - La légende de Miao Shan
Il y a très longtemps, dans un petit état chinois, le Roi qui avait trois filles désirait s’approprier de nouveaux biens matériels et souhaitait ainsi les marier à des familles convenables. Pourtant, Miao Shan, la benjamine, désirait autre chose. Son souhait était de devenir une nonne bouddhiste et de s’améliorer par la cultivation spirituelle afin d’apporter le salut au monde. Le Roi, mécontent, répudia sa fille et l'envoya en exil.
Des années s’écoulèrent et le Roi devint mourant. Un vieux moine visitant le royaume lui dit : « Pour être guéri, vous devez avaler une potion distillée des bras et des yeux d’une personne disposée à les donner. » Désespéré, le Roi implora ses filles plus âgées, qui ne voulaient pas l’aider. Le moine suggéra : « Au sommet de la montagne parfumée vit une Bodhisattva de la compassion. Envoyez-lui un messager pour plaider votre salut. »
Il s’avéra que ce moine errant n’était autre qu'une transformation de Miao Shan. Après des années de pratique spirituelle ardue, elle était devenue une Bodhisattva. Ayant entendu parler de l’état de son père, elle se transforma en moine pour conseiller le Roi. Puis, au temple, elle reçut le messager de son père sous sa forme véritable et lui dit : « Cette maladie est une punition pour les péchés passés. Mais puisque je suis sa fille, c'est mon devoir filial d'aider ». Elle retira alors ses yeux et se coupa les bras pour que le messager les rapporte au Roi.
De retour au royaume, le vieux moine réapparu pour concocter l'élixir magique qui guérirait miraculeusement le Roi. Le Roi était extrêmement reconnaissant envers le moine, qui répondit simplement : « Remerciez la personne qui a fait ce sacrifice pour vous. »
Alors, le Roi se rendit à la montagne parfumée. Là, il fut choqué de voir sa fille présider des centaines de disciples, sans bras et sans yeux ! Des larmes coulèrent de ses yeux royaux lorsqu'il se rendit compte de tout ce qu'elle avait dû souffrir. Cependant, Miao Shan l’a reçu avec bienveillance et l'a invité à vivre avec compassion et à pratiquer le bouddhisme. Alors, un éclair de lumière les entoura tandis qu’elle se transformait en l'image divine d'une Bodhisattva, les yeux et les bras restaurés.
Dans certaines versions de cette légende, Kwan Yin se manifeste avec mille yeux et mille bras - pour mieux toucher tous ceux qui souffrent dans le monde.
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